madness has a name ; maria.

_ Chacun son histoire »_

La vie n'avait pas été méchante avec Maria. Dès son arrivée sur Terre, elle lui avait déjà donné de jolies yeux et un joli sourire. Une maman, un papa. Deux êtres qui l'aimaient et la protéger, deux adultes qui se transformaient en enfants rien que pour elle. Son papa, surtout, qui jouaient le plus souvent avec elle. Il lui imitait l'ours et la faisait grimper sur son dos, avant de lui faire faire le tour de la maison en courant. Ils riaient comme des petits fous, et des étoiles brillaient dans leurs yeux. Et puis, un jour, Maria avait tout juste 7 ans. Cette pluie, cette voiture... Plus jamais son père ne pourrait lui imiter l'ours. Dans les yeux de la petite Maria, la petite étincelle s'était un peu atténuée... Oh, si peu. Ça se voyait à peine. Et puis, elle continuait de sourire. Là était le principale. Sa mère ne voyait pas sa tristesse, elle ne voyait que les apparences trompeuses que sa fille s'efforçait de préserver. Elle se convainquit que le seul moyen pour que Maria sourit encore plus souvent, c'était qu'elles changent radicalement de vie, laissant derrière elles les souvenirs un peu trop gênant. Il fallait tout changer. Maria s'y opposa. Presque tout, oui, mais pas tout. Pas son loisir, sa passion, sa raison de vivre. Pas ses cours de danse. Sa mère accepta, à contrecœur. C'était son père qui avait insisté pour qu'elle en prenne, continuer ne ferait que le leur rappeler. Mais, puisque c'était la seule et unique clause de Maria, elle accepta.

Un jour, elle rentra à la maison avec un homme à ses côtés, qu'elle présenta comme son ami, Aaron. Aaron allait rester un moment avec elles. Aaron était un gentil monsieur. Mais Aaron était surtout un avocat sans fantaisie qui ne savait pas imiter l'ours. Un avocat qui n'avait aucune envie de s'amuser avec Maria et qui était heureux d'avoir trouvé une femme qui avait déjà un enfant pour ne pas avoir la corvée de lui en faire un. Aaron était donc heureux ; ou en tout cas, le pensait sincèrement. La mère de Maria l'était aussi ; elle n'était plus dans le besoin et elle aurait de quoi payer des études à sa fille, qui trouvait du même coup une présence masculine à la maison. Maria, elle, s'en accommodait. Sans être heureuse, elle savait que c'était ce dont sa mère avait besoin, et fit comme si. Elle élargit son sourire, mais sa petite étincelle devint encore plus infime. Pour donner le change, elle se plongea à fond dans la danse, devenant très vite l'une des meilleures de son cours et même, cela ne tarda pas, la meilleure. Ce qui la différenciait des autres ? Elle ne faisait pas ça pour être avec ses amies, ou pour faire comme elles, ni pour faire plaisir à ses parents et gagner un jouet. Non. Il y avait juste « Papa. ». Ce mot qu'elle se répétait encore et encore dans sa tête dès lors qu'on lui demandait d'esquisser le moindre mouvement. C'était pour lui, pour penser à lui, pour être avec lui. Quand Maria danse, son père la prend dans ses bras, et c'est ce qu'elle aime le plus au monde. Quand, à la fin d'une dure séance, ses muscles sont douloureux et lui mettent presque les larmes aux yeux, un sourire se dessine sur ses lèvres fines, fière de l'effort qu'elle a accomplit.

Avec l'argent, l'adolescence, comme souvent, vint la décadence. Sexe, alcool, drogues. Le cocktail gagnant. À 15 ans, Maria était dans un état qu'aucun parent ne souhaite à son enfant. Mais qu'en avait-elle à faire ? Il ne lui en restait plus qu'un sur deux. Non, elle n'avait jamais réussit à adopter Aaron dans son cœur, bien qu'il se soit marié à sa mère et qu'il se dise son père. Pour elle, il n'était jamais que le mari de sa mère. Cette dernière ne s'inquiétait même pas pour sa fille ; elle ne voyait rien. Le sourire de Maria ne faisait que s'étirer avec le temps, cachant encore et toujours sa peine, ses petits secrets bien à elle. Aaron lui - par habitude de côtoyer des délinquants ? - vit bien de quoi il s'agissait, mais ne dit rien à sa mère. Il était clean, si au moins il n'était pas un bon père. Il décida qu'il valait mieux éloigner Maria de New York, et ils déménagèrent à Londres. Fatal error, click annul. Londres, le moyen pour l'assagir ? Ce mec était fou. Au contraire, ce fut là qu'elle se rebella plus que jamais. Qu'y avait-il de mieux que le pays de sa Majesté pour faire des conneries ? Au collège, dans les rues, n'importe où. Son but était simple : s'amuser. Étrangement, plutôt que de tomber dans une sombre dépression, Maria revint à la vie. Était-ce cette fille, Lullaby, qui lui faisait ça ? Très tôt, elle était devenue sa meilleure amie. Et puis... Un baiser avait été échangé. Puis une étreinte. Puis un peu plus. Pour finir, elles devinrent officiellement en couple, se faisant parfois mépriser, voire insulter. Mais qu'en avaient-elles à faire ? Elles étaient simplement heureuses. Ce que les autres pensaient, elles n'en avaient rien à faire. Mais les parents... Étaient plus persuasifs. Ils lui annoncèrent qu'ils rentraient à New-York. Elle piqua la plus grosse crise de sa vie, hurla à s'en décrocher la mâchoire et à s'en bruler la gorge, pleura à se noyer dans ses larmes. Mais ce ne fut pas assez, et ils l'autorisèrent tout juste à aller lui faire ses adieux. Mais Lullaby lui fit part à son tour d'une mauvaise nouvelle ; son père était décédé d'un accident de voiture. Ne sachant que faire ; Maria opta pour la consolation. Quand sa petite amie se fut endormie, Maria lui écrivit un dernier mot. Elle aurait voulu faire quelque chose de beau, lui laisser un mince espoir, lui dire qu'elle continuerait de l'aimer même loin. Mais c'était faux. Ce n'était pas son genre. Elle l'aimait, elle serait triste, mais la vie continuait.

Quand elle revint à New York, Maria s'assagit légèrement. Elle ne devint pas l'enfant modèle, ne changea pas des masses, d'ailleurs, mais se rapprocha de sa mère et de son beau-père. Et elle comprit enfin que l'essentiel n'était pas de faire croire aux autres que l'on était heureux, mais de l'être vraiment, et s'y employa. Elle continua à se donner à fond dans sa passion, la danse, jusqu'à être acceptée à Oxford pour y suivre des études d'art scénique. Étrangement, ce fut dur de quitter ses parents. Même s'ils n'étaient pas intensément proches les uns des autres, ils étaient restés ensemble, avec le temps. C'était étrange, délicieux et triste à la fois. L'avenir, pour Maria, est bien flou. Elle sait qu'elle sera danseuse. Dans la rue, dans un club de strip-tease ou dans un des plus grands ballets du monde, ça elle s'en fout. Elle veut juste danser. A part ça, elle ne sait rien, pas même ce qui l'attend à Oxford...

_ Méchante ou Gentille ? _

Pile électrique ; nom féminin - synonyme de Maria A. Gradchen. Peut également se prononcer { cœur ouvert au monde }.

Comme écrit un peu plus haut, Maria a compris que le secret était de se sentir réellement heureux, et c'est ce qui a fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui. Certes, elle avait toujours été de nature joyeuse, mais la peine étendait son empire sur son cœur. Maintenant, elle a décidé d'arrêter les faux-semblants, les mensonges, et de s'offrir au monde telle qu'elle était, que ça plaise aux autres ou non. Il y en a qui disent qu'elle est complètement folle. Ceux-là ne la connaissent pas vraiment, ce sont toutes ces personnes qu'elle ne connait pas, et qui ne la connaissent pas, mais qui pense être tout de même en mesure de la juger. Oui, elle aborde facilement les inconnus, elle crie, elle chante, elle danse en pleine rue. Est-ce pour autant que l'on doit la classer comme une déséquilibrée mentale ? Non. Elle serai plutôt un être exceptionnel, pour une raison de plus, puisque elle est immunisée contre la honte. Mais ce n'est pas une folle. C'est différent, il faut saisir cette différence pour saisir qui elle est. Encore que. Parce que elle est insaisissable, une vraie ombre. Ah, oui, certes, tout le monde pense savoir qui elle est, tout ça parce qu'elle parle beaucoup et tout ça, n'empêche que je ne crois pas qu'il y en ait vraiment beaucoup qui la comprennent, qui comprennent ses actes, ses idées. De toutes manières, qui est donc capable de comprendre quelqu'un d'autre que lui-même ? On arrive à peine à se connaître soi, alors, les autres... On tente, on essaie, on approche du but, mais on est toujours loin de connaître vraiment quelqu'un. Maria est aussi quelqu'un de très compréhensif, attentive, toujours, aux désirs des autres. Si elle est en mesure de réaliser le moindre de vos souhait, vous pouvez être sûr qu'elle le fera ; même si elle n'en a pas les moyens aussi, d'ailleurs. Maria aime s'amuser et dire des bêtises, bouger, danser, faire la fête. Se faire des amis, rire en pleine rue et choquer un couple de petits vieux en embrassant en pleine bouche une fille. En réalité, sa plus grande peur et de ne pas réussir à vivre sa vie à fond, de ne pas réussir à faire quelque chose d'intéressant de tout ça. Elle n'a jamais respecté les règlements, lois, et autres code de l'éthique, mais elle s'en moque obsédée par une idée bien précise ; la liberté absolue. Maria veut être un super-héros.

_ T'as pas d'ami ou bien ?_

LULLABY S. BLUETON. Scarlett Johansson.

Citation :

Lullaby était l'autre partie de moi-même. Nous n'étions qu'une seule et même personne, tant nous nous aimions. Mais nous avons été séparées de force, brutalement, sans pouvoir nous dire vraiment au revoir. Je ne l'ai jamais revue depuis près de 3 ans, mais elle reste profondément ancrée en mon cœur.

ANDREW S. BLUETON. Jensen Ackles.

Citation :

Andrew et moi, on ne se connait pas trop. Je sais qu'il est le frère de Lullaby, son jumeau, même. Qu'il a de très beaux yeux et qu'il est très protecteur. À part ça ? Je suppose qu'il m'en veut d'avoir abandonner sa sœur comme je l'ai fait. Nous avons un point commun très important : Lullaby est la personne pour qui nous serions prêts à tout.

HADRIEN deuxième prénom et nom au choix. Jamie Bell.

Citation :

Quand je suis revenue à New York, je l'ai rencontré, et c'est lui qui m'a retapé. Il m'a aidé et je lui en serai éternellement reconnaissante. Entre nous, c'est assez bizarre... Il y a de l'amitié, c'est sûr, du sexe, énormément. Mais je n'ai jamais su si on s'aimait vraiment ou si on se consolait juste l'un l'autre de notre solitude.

_ Toi, petit RPgiste _

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